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Arrêtez les pendules de Wystan Hugh Auden

Publié le 16/06/2012 à 19:27 par sariasbooks Tags : poème blog travail chien mort background coeur film
Arrêtez les pendules de Wystan Hugh Auden

Rubrique : la poèsie

Préambule :Car la poèsie aussi a toute sa place dans ce blog littéraire, bien que ce ne soit pas mon domaine de prédilection. On peut être touché par certains vers, certaines strophes... Je vous ferai partager ici mes coups de coeur poètiques !

"Arrêtez les pendules" de Wystan Hugh Auden

Arrêtez les pendules, coupez le téléphone,
Empêchez le chien d’aboyer pour l’os que je lui donne,
Faites taire les pianos et sans roulement de tambour,
Sortez le cercueil avant la fin du jour.

Que les avions qui hurlent au dehors
Dessinent dans le ciel ces trois mots : Il Est Mort,
Nouez voiles noirs aux colonnes des édifices,
Gantez de noir les mains des agents de police.

Il était mon Nord, mon Sud, mon Est et mon Ouest,
Ma semaine de travail, mon dimanche de sieste,
Mon midi, mon minuit, ma parole, ma chanson,
Je croyais que l’Amour jamais ne finirait : j’avais tort.


Que les étoiles se retirent ; qu’on les balaye ;
Démontez la lune et le soleil,
Videz l’océan et arrachez la forêt ;
Car rien de bon ne peut advenir désormais.

Pourquoi ce poème ? Si vous avez vu l'excellent film "Quatre mariages et un enterrement" vous avez entendu ce poème lors des funérailles de Gareth. Ce poème est renversant, bouleversant. Il fait ressortir toute la douleur de celui qui reste. Un poème magnifique qui me donne la chair de poule et les larmes au yeux...

Commentaires (3)

Anne le 16/06/2012
Je suis toujours aussi émue quand j'entends ce poème magnifique. Je ne suis pourtant pas une grande lectrice de poésie, ni une grande fan. Mais certains me touchent, comme celui-ci. Je crois que c'est une des raisons qui me pousse à chaque fois que je peux à regarder une fois de plus "Quatre mariages et un enterrement".
Un autre poème me bouleverse aussi. Il s'agit de celui de Victor Hugo, dans "Pauca Meae", qui commence par "Demain, dès l'aube, à l'heure où blanchit la campagne". Je crois que c'était l'un des poèmes préférés de ma grand-mère paternelle. Je le connais depuis petite, sans doute grâce à elle. Et aujourd'hui, je revois encore mon père le réciter de mémoire, le jour de l'enterrement de sa mère. Et pourtant, ce n'est pas un souvenir triste malgré les larmes aux yeux.


sunseasky le 25/07/2012
"Arrêtez les pendules, coupez le téléphone,
Empêchez le chien d’aboyer pour l’os que je lui donne,
Faites taire les pianos et sans roulement de tambour,
Sortez le cercueil avant la fin du jour."
c'est vrai ! qu'on aimerait que tout s'arrête...mais malheureusement, ce n'est pas le cas. le téléphone sonne, la porte aussi, et le monde afflut...
pas un moment de répit.j'aime beaucoup la fin de ce poème.
j'espère en lire d'autres...
bonnes vacances et bonne lecture.


http://sunseasky.centerblog.net


Lili le 27/10/2013
Quelle est la date à laquelle l'auteur a écrit ce poème svp?


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